Nous sommes dans un monde compétitif et y compris dans son entreprise, chacun a besoin de sortir du lot pour satisfaire non seulement son besoin de reconnaissance, mais également l’anticipation de promotions et d’augmentations de salaire. Le plus souvent, cela se traduit par une immersion complète dans le travail, au détriment de sa vie personnelle. Et trop souvent, on considère que sa carrière doit être gérée comme une course de 100m, à fonds, en oubliant qu’il s’agit de trouver le bon équilibre pour la course de fonds soit la plus réussie possible.

Une étude récente du Families & Work Institute démontre ce problème justement, avec un résultat non seulement négatif mais très impactant pour l’entreprise : un tiers des salariés souffre de surcharge de travail chronique. Parmi ces surcharges ils citent notamment :

  • Des demandes non raisonnables qui ne peuvent être accomplies raisonnablement y compris dans ue semaine de 60 heures.
  • L’attente qu’ils demeurent connectés (par email, tel, sms) après les heures de travail et même le week-end.
  • L’impossibilité d’échapper aux taches ou réunions à faible valeur ajoutée ou inutiles.
  • Avoir trop de projets à gérer simultanément, ce qui empêche la capacité de se concentrer et de donner des priorités entre les projets, créant trop d’interruptions et de distractions.

On peut ainsi argumenter, comme le font les avocats d’une vie équilibrée avec une juste proportion de travail et de vie familiale, que les cultures d’entreprises qui font passer les principes de « tout pour le travail » ou « l’entreprise d’abord », sont en réalité les ennemis de la performance à long terme. Les cultures qui au contraire bénéficient des talents qu’elles développent et conservent, savent qu’elles ne doivent pas imposer le choix de l’entreprise ou de la vie familiale au salarié.

De plus, le problème est « circulaire », dans le sens où le salarié qui ne bénéficie pas d’un certain équilibre souffrira de surcharge chronique et par extension, souffrira d’une performance au travail moindre. La clef est donc cet équilibre qu’il faut trouver entre vie professionnelle et vie personnelle. C’est notamment parce que cet équilibre existe que la performance à long terme est plus forte, et que chaque salarié contribue avec une énergie et une concentration retrouvés qui lui permettent de faire face à chaque crise avec discernement et efficacité.

Dans une économie globale et compétitive, les employeurs ont besoin que les salariés travaillent longtemps et durement. Mais si la charge de travail absorbe beaucoup plus d’énergie que l’on peut en donner, le rythme ne peut être soutenu par le salarié, et la résultante est souvent la démotivation, l’abandon et la démission.