La rémunération au mérite, « c’est un vrai facteur de motivation et de reconnaissance ». Invitée ce jeudi de M comme Maïtena, Béatrice de Lavalette, maire-adjointe aux Ressources humaines de la ville de Suresnes a vanté les mérites du système de primes au mérite pour les fonctionnaires, que sa ville a instauré il y a deux ans suite à un accord avec les syndicats. « Le précédent système était opaque et injuste, explique-t-elle. Parce qu’il ne laissait pas de place à la motivation et à la reconnaissance. Je rencontré des jeunes qui s’investissaient, qui ne comptaient pas leur temps, qui s’investissaient et qui me disaient: ‘je gagne beaucoup moins et je devrais peut-être attendre 35 ans pour toucher la même chose qu’un collègue qui a 55 ans et qui est bien moins évalué que moi’. Eh bien, ces personnes finissent par aller voir ailleurs. Les gens ne supportent plus l’injustice et l’inéquité ». Selon un sondage Elabe pour RMC réalisé en mars dernier, 64% des Français sont favorables à la rémunération au mérite pour les fonctionnaires, rappelle l’élue. C’est même une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. « Tout le monde trouve ça intéressant, poursuit Béatrice de Lavalette. Payer les gens en fonction de leur investissement, c’est la justice et l’équité ». « Mais beaucoup d’employeurs sont très frileux », regrette-t-elle. « A Suresnes, on est évalué de ‘très insuffisant’ à ‘exceptionnel’, en passant par ‘à améliorer’, ‘insuffisant, ‘très bon’ et ‘excellent’. Ça veut dire 100 euros de plus en moyenne pour un cadre ‘très bon’ et 100 euros en moins pour les ‘très insuffisants’. On a basé notre système d’évaluation sur 40 items sur les cadres et 30 items sur les B et C choisis avec les syndicats. Et il y a des recours possibles », explique l’élue. Qui tient à préciser: « Je ne suis pas payée au mérite, puisque je suis élue ».